Monday, November 11, 2013

11-Novembre : Hollande hué, 73 personnes interpellées

Le président de la République, François Hollande, a été hué lors de son passage sur les Champs-Elysées à l'occasion des cérémonies du 11-Novembre. Soixante-treize personnes ont été interpellées, et quatre d'entre elles ont été placées en garde à vue pour "manifestation non déclarée" et "pour certaines pour violences volontaires contre les forces de l'ordre", a précisé la préfecture de police de Paris.

Selon elle, ces manifestants s'étaient rassemblés à l'appel "du Printemps français et de groupes d'extrême droite, dont le Renouveau français". Des personnes ont notamment crié "Hollande démission, dictature, ta loi on n'en veut pas !", lors du passage du chef de l'Etat.
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a confirmé que des personnes interpellées étaient "liées à l'extrême droite" et qu'elles n'avaient "pas voulu respecter ce moment de recueillement et de rassemblement".
 "Il y a par ailleurs eu des violences à l'égard des forces de l'ordre, d'où les nombreuses interpellations qui ont eu lieu, soixante-dix. Ces événements sont inacceptables, insupportables, on ne peut pas ainsi mettre en cause la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, on ne peut pas utiliser un rassemblement de ce type pour s'attaquer aux valeurs de la République et de notre pays."
LE FRONT NATIONAL PREND SES DISTANCES
M. Valls a notamment fait état de la présence de personnalités du Front national. Le candidat du parti d'extrême droite à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, a été brièvement interpellé avant l'arrivée de M. Hollande. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé des interpellations "arbitraires et je dirais même préventives".
Quant aux huées contre le président, Marine Le Pen "désapprouve et le FN n'y est strictement pour rien""Mais je suis obligée de remarquer que le gouvernement a tellement créé la désunion et la souffrance qu'il y a un peu partout dans notre pays une ambiance de révolte, y compris hélas dans des moments qui doivent être de communion", a poursuivi la présidente du FN. "Mais le Front national n'y est strictement pour rien. Il a même été aujourd'hui victime d'arrestations selon des méthodes de pays totalitaires", a-t-elle martelé.
Des appels à venir perturber la cérémonie circulaient depuis la veille sur Internet, au point que Christian Troadec, maire de Carhaix et l'un des porte-parole du collectif Vivretravailler et décider en Bretagne, à l'origine du mouvement des "bonnets rouges", avait tenu à condamner par avance cette initiative.
Certains des manifestants présents sur les Champs-Elysées portaient des bonnets rouges, d'autres brandissaient des drapeaux français. Manuel Valls a accusé les protestataires d'avoir "voulu utiliser le mouvement breton""Il y avait des 'bonnets rouges', mais il n'y avait pas de Bretons, il n'y avait pas de salariés qui se battent pour l'avenir de leur entreprise, non il y avait des militants qui voulaient s'en prendre aux valeurs de la République." 
M. Troadec a confirmé que les personnes portant des bonnets rouges "n'avaient rien à voir avec notre mouvement", condamnant "très fermement les actes entrepris à Paris". "C'est scandaleux, c'est inacceptable", a-t-il jugé.
Sur place, certains ont vertement pris à parti les manifestants, jugeant leur comportement inacceptable, comme cet homme filmé par iTélé.
L'ambiance était déjà tendue, après l'agression dans la matinée du député-maire UMP de Châteaurenard, Bernard Reynès, et de deux conseillers municipaux, par un "déséquilibré", en marge des commémorations du 11-Novembre. "C'est un acte profondément odieux", a déclaré M. Hollande, qui a "appris avec consternation" cette agression, selon un communiqué de l'Elysée. 
ATTENDU À OYONNAX
Les cérémonies de ce 11-Novembre, qui inaugurent les célébrations du centenaire de la première guerre mondiale, avaient débuté vers 10 h 30. François Hollande a rendu hommage en bas des Champs-Elysées à Georges Clemenceau, chef du gouvernement lors de la signature de l'armistice, avant de remonter l'avenue pour la cérémonie de ravivage de la flamme. M. Hollande a ensuite participé à undéjeuner avec des familles de soldats morts pendant la guerre avant de se rendreà Oyonnax, dans l'Ain, où il a prononcé un discours en début d'après-midi.
Dans le même temps, en Grande-Bretagne, la population a observé deux minutes de silence pour commémorer l'armistice de la première guerre mondiale. Une ambiance bien différente mise en lumière dans notre télézapping.

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